Adhésion

RGC
Open menu

 Piganiol de la Force : prémices aux guides de voyage (XVIIIème)

Jean Aymar Piganiol nait à Aurillac le 23 septembre 1669 , fils de Pierre Piganiol et de Marguerite Parisot. Son père, riche marchand, membre de la bourgeoisie aurillacoise, a su faire fructifier sa fortune par le rachat de rentes et de créances à la petite noblesse locale . Marguerite Parisot descendait, quant à elle, d’une vieille famille qui avait compté plusieurs consuls aurillacois et de nombreux gens de robe, propriétaire depuis 1652 du fief de la Force, situé à proximité du village de Rouffiac, paroisse de Saint-Simon. Les premières années du jeune Jean Aymar restent méconnues, sa mère décède en couche le 4 novembre 1680, faisant de lui l’unique héritier du fief de la Force à l’âge de 11 ans. En 1698, il entre au service de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse et prince de France, sixième et dernier enfant de Louis XIV et de Mme de Montespan. Il devient gouverneur de son école de pages, fonction qu’il occupera pendant 39 ans. Cette charge et la protection du prince lui permettent de vivre à Versailles, de fréquenter la Cour et d’avoir accès à de nombreux travaux dans tous les domaines du savoir. Il accompagne son protecteur dans de nombreux voyages qu’il mettra à profit dans ses futures publications.....[Lire la suite]

Le prospectus du docteur Marcel Petiot (1933) 

Né en 1897 à Auxerre, Marcel Petiot combat naturellement durant la première guerre mondiale. Blessé, il est aussi atteint de troubles psychiatriques. Les facilités accordées aux anciens combattants lui permettent de faire des études de médecines et d’ouvrir un cabinet médical à Villeneuve-sur-Yonne, dont il devient maire en 1926. Malgré sa kleptomanie et des troubles psychiques patents, il demeure conseiller général de l’Yonne jusqu’en 1934. C’est une qualité dont il se prévaut dans ce prospectus de 1933, où il annonce son installation dans un cabinet médical du 66, rue Caumartin.

Même s’il emprunte à la grandiloquence de la publicité médicale des années 1930, ce document publicitaire porte l’empreinte de la mégalomanie du personnage : « toutes facilités d’accès », « matériel des plus modernes et des plus perfectionnés », « suppression complète de la douleur dans les accouchements (…) et les affections même les plus pénibles », « guérison de toute tumeur », « régler le fonctionnement des glandes endocrines », « méthodes personnelles [permettant] d’obtenir le maximum de fixation rapide  des substances médicamenteuses (…) ce qui permet de décupler les effets ». Le jeune praticien « assume les fonctions de Médecin-chef de l’Office Médical permanent ».

Et enfin, pour atténuer le caractère tapageur de son style et rassurer la clientèle : « Le Docteur Marcel Petiot s’excuse d’employer ce procédé vulgaire de publicité afin d’informer le public de son installation au centre de Paris pour toutes consultations et soins à domicile ».

   

En 1941, il s’installe rue Le Sueur. C’est là qu’il va assassiner, dépecer et incinérer au moins 27 malheureuses victimes poursuivies par la Gestapo, persuadées d’avoir trouvé chez le bon docteur une filière leur permettant de fuir en Argentine contre espèces sonnantes et trébuchantes. Engagé dans la Résistance, il va échapper à la police jusqu’en octobre 1944. Confondu par les preuves matérielles, il est guillotiné en 1946 ; son histoire a servi de trame à un film de Christian de Chalonge, en 1990. C’est Michel Serrault qui interprétait le Docteur Petiot.

Le rapprochement du modus operandi du serial killer avec les termes de l’annonce publicitaire de 1933 suscite tour-à-tour le frisson et le sourire : « bistouri électrique », soin des « ganglions externes et internes, loupes, lipomes, polypes, végétations, verrues, taches rouges, goitres, déformations, tatouages, cicatrices (…), fibromes, tumeurs malignes ou cancers mêmes profonds », « résultats probants dans les maladies les plus rebelles et dans les cas les plus désespérés », « méthodes personnelles », « prix pratiqués [convenant] aux situations de fortune même les plus modestes », garantie contre « toutes indiscrétion, tout trouble et toute responsabilité ».

Ce document, conservé dans le fonds d’une famille de médecins aurillacois, montre l’étendue de la publicité que fit le docteur Petiot au moment de son installation à Paris.

ADC, 1 J 847

Venir nous voir

Image aléatoire

À chaque nouveau chargement de cette page est affichée aléatoirement une image différente tirée de notre stock de photos du Cantal

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Calendrier d'événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30